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Schaltin

Schaltin, comme tout site de quelque mérite, a son histoire, sa poésie, sa légende.
Son histoire est liée à la légende de Saint Remacle, fondateur de l'abbaye de Stavelot, qui aurait fait jaillir une source dans le village.
La légende rejoignant l'histoire, la terre de Schaltin a été donnée à l'abbaye de Stavelot en 742, par Carloman, maire du palais de Childéric Il, le dernier souverain mérovingien. Dans un recensement des biens fait en 1130-1131, on signale que l'abbaye avait la collation de l'église de Schaltin.
La seigneurie foncière est demeurée, pendant plusieurs siècles, la propriété de l'abbaye de Stavelot. La Haute justice était exercée par le comte de Luxembourg, à titre d'avoué du monastère de Stavelot, et figurait dans le ressort de la prévôté de Poilvache.
En 1342, Marie d'Artois, comtesse de Namur, achète la mairie de Schaltin. Le comte de Namur devient le seigneur hautain de Schaltin, mais la terre de Schaltin relève toujours de l'abbaye de Stavelot sur le plan de la cour foncière. En 1534, Christophe de Manderscheid, abbé de Stavelot, confie la seigneurie foncière de Schaltin à Lambert de Maillen.
Les différents seigneurs hautains qui se sont succédés jusqu'à la période autrichienne s'appelaient Charles-Maximilien, comte de Poitiers, Jacques de Loyers, Jean-Godfroid de Loyers, Maximilien-Henri, comte de Poitiers, Henri-Ernest de Seny, Jean Froidebise.


En 1751, les de Maillen deviennent seigneurs de Schaltin. Ce furent les derniers seigneurs de Schaltin, avant que les hordes de patriotes de la Révolution française déferlent sur notre région, sonnant ainsi le glas de l'Ancien Régime.
Les anciennes seigneuries disparaissent, ainsi que leurs droits qui sont transférés aux communes, gérées par des mandataires publics.
Depuis l'indépendance de la Belgique jusqu'à la première guerre mondiale, le village de Schaltin, ignoré des grandes voies de communication, est resté relativement replié sur lui-mime.
Le travail de la terre, l'élevage, l'extraction de pierres et de terres plastiques constituèrent les axes principaux de sa vie économique.
L'arrivée du tram à vapeur va rompre l'isolement et favoriser les échanges. Comme pour beaucoup de villages de notre région, la fin de la seconde guerre mondiale va constituer le départ d'une ère de modernité et de progrès.
Mais Schaltin a su conserver ses vieilles pierres et son vieux village aux couleurs de l'automne. La convivialité et le sentiment d'appartenance constituent toujours les clés de sa vie associative féconde.


Patrimoine architectural
Château de Schaltin

Le château primitif des sires de Schaltin a été immortalisé par le peintre Adrien de Montigny entre 1596 et 1612. Il était implanté, comme aujourd'hui, dans la vallée du ruisseau de Champion qui, à l'époque, alimentait ses douves.
Un pont-levis, dont on peut encore apercevoir les glissières, donnait accès à l'ensemble formé par la basse-cour et le manoir. Les hautes murailles en pierre et les deux tours rondes en poivrière lui conféraient ce caractère propre aux constructions médiévales. Il a été rénové en 1724, comme en témoigne le millésime situé au-dessus de la tête du pont.
Le nouveau château a été, quant à lui, reconstruit à la fin du siècle dernier dans les matériaux typiques du Condroz. La pierre d'avoine, cette roche tendre de couleur jaunâtre, en constitue le matériau principal. Les éléments d'encadrement sont en petit granit. Le baron de Rosée et la baronne née Daly de Daly's Groove furent les derniers châtelains de Schaltin. Jouxtant le vieux
château, la ferme clôturée en moellons de grès et de pierre bleue a été construite dans la seconde moitié du XIXe siècle

Le corps de logis datant de 1712 comporte deux niches et plusieurs millésimes. De l'autre côté de la route, la chapelle Notre-Dame de Lourdes, ancien temple protestant, fut construite en 1848 dans un style néoclassique par la famille de Valansart qui occupait à l'époque le château de Schaltin. Racheté en 1893, le bâtiment fut transformé en chapelle catholique.
Vous remarquerez sa petite tour qui est pratiquement la copie conforme de l'échauguette du château de Schaltin
Eglise Saint-Remacle

La légende attribue à Saint Remacle la fondation de l'église de Schaltin. Dans un recensement des biens de l'abbaye de Stavelot fait en 1130-1131 on signalait que cette abbaye avait la collation de celle-ci. L'édifice actuel fut construit en 1850 dans un style néoclassique.
La Tour-Colombier

Ce bel ensemble semi-clôturé date du XVIIIième siècle et est situé au début de la rue de Flostoy. Vous observerez, au fond de la cour, une tour-colombier carrée en moellons de grès; sa toiture pyramidale coiffée d'une girouette lui confère un charme tout particulier.

La ferme du Stade

Cette ferme disposée en l a été construite au XVllle siècle en moellons de pierre d'avoine et de pierre bleue. Cette bâtisse comporte des dépendances du XIXe siècle (étable et grange). Vous remarquerez les baies à linteau bombé avec clé, la niche en plein cintre et le colombier.


Le moulin de Rempache


En 1309, on fait déjà état d'un moulin dans les revenus du comté de Luxembourg. Il apparaît à nouveau lors d'une donation faite en 1669.
A côté de celui-ci, il y avait jadis un étang qui servait de retenue pour le moulin. Actuellement, il ne reste plus que les bâtiments qui servent d'habitation.


La fontaine de Frisée

Cette imposante pompe en fonte alimentait jadis en eau tout le hameau de Frisée. Elle a été rénovée dans le cadre de l'année des fontaines.
Le vieux puits de Frisée

La construction de ce puits en brique remonte au XIXe siècle.
On peut observer à sa gauche un abreuvoir en calcaire et une pompe à balancier .


Autres curiosités

La chapelle Saint-Roch, le reposoir, le presbytère, le puits du Tige, la potale de Maibes.


Patrimoine naturel


Le Saint-Remacle
Les sources du Saint-Remacle qui se trouvent en contrebas du bois du Bocq représentent un milieu unique. En effet, la stabilité de la température de l'eau, à sa sortie de terre, tout au long de l'année, engendre une stabilité de la population animale et végétale sur quelques mètres carrés. Cela a permis la spécialisation de nombreux invertébrés qui ont développé des exigences écologiques très étroites et un faible pouvoir de dispersion. Toute perturbation de ce milieu spécifique entraîne la disparition d'un témoin unique car il y a impossibilité de recolonisation de l'extérieur. Quelques mètres en aval, la source fait place à un autre milieu qui est tributaire des variations de température et du taux d'ensoleillement. Ce ruisseau est sans nul doute du type condruzien. Ses eaux contiennent beaucoup de calcium; leur pouvoir tampon est grand et le pH proche de la neutralité. Des plantes supérieures s'y développent en abondance, contrairement aux ruisseaux de type ardennais, voire fagnard dont l'acidité entre autres ne permet pas la croissance de toutes ces espèces.
Sur ces petits ruisseaux, l'apport de matière organique terrestre constitue la base de la chaîne alimentaire aquatique. Les invertébrés en place fonctionnent comme une usine de traitement des déchets où chaque particule des matières organiques est broyée, remise en suspension, refiltrée en aval, redigérée jusqu'à complète assimilation. Pour autant que le niveau de pollution reste dans les limites acceptables, elle est source de vie.

Les invertébrés les plus petits sont la proie d'autres plus gros ou des poissons. Entre et sous les pierres du fond, le chabot est une espèce fréquente pour autant que la rivière ne soit pas trop polluée. Il se nourrit d'invertébrés qu'il ingurgite à même le fond grâce à sa bouche très largement fendue. Ce poisson est tellement adapté à évoluer sur le fond qu'il ne dispose pas de vessie natatoire, contrairement aux autres espèces qui ont besoin de cet organe pour pouvoir se mouvoir à différentes profondeurs.
Il est également possible de rencontrer la petite lamproie. Celle-ci se spécialise dans le filtrage des boues traversant le refuge qu'elle ne quitte jamais, sauf pour sa reproduction.
La troisième espèce qui est capable d'occuper la colonne d'eau libre est la truite. Elle possède une masse musculaire lui permettant d'évoluer dans un milieu turbulent. Son mode de chasse consiste à s'embusquer derrière ~ un obstacle qui la protège du courant et à fondre sur les invertébrés à la dérive.
Malheureusement, à l'heure actuelle, les ruisseaux doivent souvent supporter une charge organique trop importante pour leur capacité d'épuration.
Le Saint-Remacle ne fait pas exception, sauf peut-être sur son cours en amont de Schaltin quelques centaines de mètres. La présence en cet endroit de dépôts mousseux n'a rien à voir avec la machine à laver de la ménagère ouvrant en aval; il s'agit simplement de témoins d'une dégradation incomplète de la matière organique, naturelle en certaines périodes.
Le plan général d'épuration de la commune et les investissements obligatoires pour chacun des administrés devraient favoriser en grande partie la réhabilitation de ces milieux naturels très proches et peu connus. Malheureusement, il restera encore quelques "ouvrages d'art" pouvant

être sources de problèmes sérieux à la libre circulation de la faune aquatique. Un exemple criant est la traversée de la route d'Andenne où le ruisseau porte le nom de ruisseau de Champion. Lors de l'élargissement de cette route, il y a bien longtemps, les responsables ont remplacé le pont existant par des gros tuyaux de béton. L'empressement à respecter des délais n'a probablement pas permis d'ajuster la hauteur du seuil, ce qui se traduit par une interruption pure et simple "de l'écoulement de l'eau, sauf en période de crue; A ce moment, il est vraiment possible de constater l'efficacité des barrages écréteurs que d'aucuns voudraient voir pousser sur toutes les rivières impétueuses